







FEMME VERTICALE
Depuis trois saisons, Juliette vit avec Eric Massé qui la promène à travers le monde sur ses talons aiguilles. Après avoir lu dans Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir qu’on ne naît pas femme, mais qu’on le devient, il a pris son destin en main.
Au cœur d’images détournées du réel (archives, publicités…) il trouve son chemin à travers les mots de celles qui osent transgresser interdits et tabous, et transporte son auditoire vers un monde peuplé de femmes, qu’elles soient femmes célèbres ou héroïnes de fiction. Son identité s’affirme au gré de ces usurpations, de ces incarnations éphémères.
Dans une savante alchimie d’engagement littéraire, de réalisme et d’humour, il transforme le plateau en caisse de résonance d’une parole libérée - parfois crue, souvent poétique, toujours intime.
Si Juliette par son essence même traverse la frontière entre les genres, elle traverse aussi les frontières des pays, des continents. Ainsi depuis 2016, évolue-t-elle en Afrique et en Amérique du Sud avec Mujer Vertical. A partir de collecte de témoignages in situ (processus propre à la Compagnie), le projet Mujer vertical permet d’interroger la place des femmes dans le contexte local, tout en gardant l’universalité du propos grâce aux grands textes féministes.
LA FABRIQUE FEMININE
en partenariat avec la Scène nationale 61 Alençon, Flers, Mortagne au Perche
« La Scène nationale 61 soutient depuis plusieurs années le travail du metteur en scène Eric Massé, membre de son collectif d’artistes. L'enjeu de la FABRIQUE FEMININE posé par Eric Massé, est double :
Le principe est de créer à partir de témoignages une circulation d’écrits et de paroles relatant le point de vue sur la condition féminine de jeunes femmes lycéennes et d’hommes adultes en situation d’exclusion.
-projet « Culture / Justice » : offrir aux détenus participants un éclairage sur les caractères propres à la féminité, à l'idéal féminin ; qu'il soit sublimé ou familier.
Là où elle est souvent tabou, la femme ressurgit et retrouve sa place, parmi les figures de femmes à la fois absentes du quotidien des détenus et présentes… à distance, à l'extérieur ou dans leur imaginaire.
-projet « Culture à l’école » : en s’appuyant sur l’étude de certains textes de son spectacle, le metteur en scène Eric Massé interpelle un groupe de jeunes filles, suivant une formation de « service à la personne » dans un lycée agricole, sur leur vision « d’être une jeune femme française » aujourd’hui. Les jeunes femmes assemblent à leur tour des matériaux sur la représentation de la femme autour d’elles (articles de presse, magazine, cinéma…) et sur leur propre vécu.
La restitution en interne de ces d'ateliers a été ouverte à un public « authorisé » d’une part par le lycée agricole professionnel et d’autre part par la Direction de l'établissement pénitencier. »