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FEMME VERTICALE 

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Depuis trois saisons, Juliette vit avec Eric Massé qui la promène à travers le monde sur ses talons aiguilles. Après avoir lu dans Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir qu’on ne naît pas femme, mais qu’on le devient, il a pris son destin en main. 

Au cœur d’images détournées du réel (archives, publicités…) il trouve son chemin à travers les mots de celles qui osent transgresser interdits et tabous, et transporte son auditoire vers un monde peuplé de femmes, qu’elles soient femmes célèbres ou héroïnes de fiction. Son identité s’affirme au gré de ces usurpations, de ces incarnations éphémères. 

Dans une savante alchimie d’engagement littéraire, de réalisme et d’humour, il transforme le plateau en caisse de résonance d’une parole libérée - parfois crue, souvent poétique, toujours intime.

Si Juliette par son essence même traverse la frontière entre les genres, elle traverse aussi les frontières des pays, des continents. Ainsi depuis 2016, évolue-t-elle en Afrique et en Amérique du Sud avec Mujer Vertical. A partir de collecte de témoignages in situ (processus propre à la Compagnie), le projet Mujer vertical permet d’interroger la place des femmes dans le contexte local, tout en gardant l’universalité du propos grâce aux grands textes féministes.  

 

En savoir plus sur Mujer Vertical 

Extraits de presse :

 

Théâtre en tous genres 

Eric Massé dans Femme verticale, un corpus de textes dits sur talons aiguille. 

«Masculin», «féminin», identité sexuelle, confusion des corps... Aujourd’hui plus que jamais, ces problématiques trouvent sur les planches le lieu idéal d’une remise en question sans tabou. 

De Shakespeare à nos jours, le théâtre est le lieu de la confusion des genres. Il suit l’évolution de la société et se fait écho de ses interrogations. Au point qu’aujourd’hui la question de l’identité sexuelle et du gender envahit scènes et festivals. Distributions exclusivement masculines ou féminines, performances, confessions théâtralisées d’artistes transgenres, débats, etc. Même Jeanne d’Arc est enrôlée au service de la cause. Coup d’oeil sur les mutations d’une vieille lune. 

Laurence Liban 

L’Express 

 

«Debout les femmes !» 

Femme verticale est un spectacle qui devrait être reconnu d’utilité publique. 

Par Étienne Faye

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Cas d’érection féminine 

(…) Seul(e) sur scène, au milieu de livres, d’écrans, et de trophées de chasse, Eric Massé -magnifique!- est Juliette. Personnage œcuménique, Juliette n’est pas de celles (ceux) qui cherchent une identité dans le terreau de l’antithèse ou du reniement. La lutte féministe échevelée ou la caricature du travesti prendrait le risque de l’excès, donc du dérisoire. Non, Juliette est une synthèse (Nom féminin), un mélange (Nom masculin). L’élégance d’un alliage réussi entre le créateur et sa créature, un personnage de théâtre s’il en est. (…)

«Femme Verticale» est donc le portrait d’une allégorie de la féminité qui s’interroge et se dresse, peu à peu, devant nous. Bref, une femme en flagrant délit d’érection (nom féminin).

Un superbe moment de scène 

Par Frédéric Courtisson 

LE DAUPHINE LIBERE 

 

Hommage aux femmes

Faire entendre la parole féminine, dans ce qu’elle a de plus diverse, de plus diffuse, tel est le défi que s’est lancé le comédien-metteur en scène Éric Massé. Il nous livre ici un solo d’acteur formidable et un bel hommage aux femmes. 

Bas résille, body de dentelle noire et talons aiguilles de 12 cm, Éric Massé sort de l’ombre, avance en bord de scène vers les piles d’ouvrages au premier plan. Pour ce spectacle consacré aux grandes féministes de notre histoire (certaines d’avant le terme, d’autres qui ne se reconnaîtraient pas sous ce vocable), il a choisi d’interpréter Juliette. Qui est Juliette ? À la fois personne et toutes ces femmes. Peut-être aussi un de ces personnages transgenres, une mutante, un papillon en train d’émerger de sa chrysalide. Effet d’autant plus troublant qu’Éric Massé, malgré sa carrure de déménageur et sa haute taille, est d’une beauté à se damner et son visage d’une féminité affirmée... 

Telle quelle, Juliette ne renonce en rien aux stéréotypes machistes qu’elle assume, en sœur jumelle de Virginie Despentes. On les entend, d’ailleurs, fuser de ci de là autour de Simone Veil défendant à la tribune sa loi sur l’interruption volontaire de grossesse. Entre l’auteur sulfureux et la politique en tailleur et chignon, un siècle. Tout les oppose, et pourtant rien ne les oppose. 

Écrire pour exister. 

Éric Massé va donc cheminer d’un texte à l’autre, certains archiconnus, d’autres complètement oubliés. Avec délicatesse et hargne, le montage rend justice à celles d’entre elles qu’on a trop vite reléguées au rayon des antiquités, comme Lucy notre aïeule commune ou Olympe de Gouges. Il raconte les combats, pointe les résistances, les coups bas, rend hommage aux guerrières, expose avec pudeur et sensibilité les expériences les plus intimes (ah ! la belle lettre de Nancy Huston à son Tom Pouce jamais né). Passant d’une génération à l’autre, il alterne aussi les sentiments, zigzaguant de la colère à l’émotion, avec finesse et beaucoup d’humour. 

Éric Massé va chercher son public, l’interpelle, lui lance des œillades, joue la connivence, s’amuse avec lui, appuie sur le caractère très cru de certains témoignages (par exemple, l’évocation d’Anaïs Nin), conférant à son sujet une ma- lice « féminine » empreinte de légèreté qui fait oublier la gravité des épisodes dramatiques traversés. 

Peu à peu ces batailles citoyennes prendront une nature plus actuelle avec le rappel des combats des homosexuels pour une égalité de droits, l’ouverture aux questions de genre, qui donnent tout leur sens au travestissement d’Éric Massé. Une heure qui passe bon train et nous convainc s’il en était nécessaire des talents de comédien, d’adaptateur et de metteur en scène d’Éric Massé. 

Par Trina Mounier

LES TROIS COUPS  

 

Stand up for your rights! 

Parcourir l’histoire du féminisme comme on traverse une bibliothèque ? C’est ce que propose Éric Massé avec le spectacle Femme verticale. 

(…) la prestation d’Éric Massé, subtile et engagée, permet de faire cohabiter sur scène des extraits de textes très connus avec des fragments moins entendus. Grimé en Juliette, Éric Massé ne sur-joue pas la féminité, mais tente plutôt de la laisser affleurer au rythme des phrases qu’il emprunte à ses illustres compagnes de jeu. L’ensemble crée alors un corpus qui aide à penser la condition féminine à travers les âges, mettant en lumière la continuité des luttes féministes passées et ouvrant des perspectives pour celles à venir. Car la bibliothèque de Femme verticale, loin d’être poussiéreuse, se révèle d’une grande acuité pour déconstruire des clichés qui ont la vie dure. 

Par Stéphane Caruana 

HETEROCLITE 

 

Une ode drôle et poétique à la femme ! 

Dans le contexte actuel de remise en cause de certains droits acquis par les femmes, il fallait un sacré culot pour mettre en scène, avec légèreté et humour, les combats pour l’émancipation. Plus encore lorsque c’est un homme - Eric Massé -, et non une femme qui nous les rappelle. Depuis trois saisons, ce jeune metteur en scène, en résidence à la Comédie de Valence, joue « Femme verticale », un soliloque inspiré par « On ne naît pas femme, on le devient », mots célèbres de Simone de Beauvoir, dans « Le deuxième sexe ». 

De Virginia Woolf à Simone Veil 

À travers le personnage de Juliette, qu’il compose avec malice, en talons aiguilles et silhouette volontairement androgyne, il fait resurgir des portraits de femmes. 

Par Antonio Mafra 

LE PROGRES

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